Selon le Code de la mutualité, une mutuelle a pour objet « le développement culturel, moral, intellectuel et physique de ses membres et l’amélioration de leurs conditions de vie ».

Depuis le milieu du XIXe siècle, les mutuelles ont participé aux grandes avancées de la protection sociale : pensions de retraite, indemnités journalières, protection maternelle et infantile, assurance maladie, etc. Plus récemment, les mutuelles se sont mobilisées pour développer le tiers payant. Si ces combats ont évolué avec le temps, ils sont toujours animés par le même esprit : celui de la solidarité pour garantir l’accès aux soins.

Les mutuelles incarnent une économie durable, non délocalisable, qui répond aux besoins de la population et participe à la cohésion sociale. Par leurs actions, elles amortissent les effets des politiques libérales et contribuent à transformer la société.

L’action des mutuelles s’appuie sur deux caractéristiques qui les différencient des assurances santé :

  • La non-lucrativité : les mutuelles n’ont pas d’actionnaires. Contrairement aux assurances santé, elles ne versent pas de dividendes et utilisent leurs excédents pour financer des réalisations au service de l’accès aux soins et la prévention. Elles sont la preuve qu’une autre économie est possible. Une économie où l’humain est plus important que le capital ; où l’utilité sociale est une finalité ; où l’activité profite à toutes et tous.

 

  • Le fonctionnement démocratique : les conseils d’administration des mutuelles sont composés d’adhérents élus qui exercent leurs fonctions à titre bénévole. Les décisions sont prises lors d’assemblées générales où chaque adhérent peut voter. C’est pourquoi les mutuelles sont de véritables écoles de la démocratie.

Dans la pratique, une « vraie » mutuelle c’est aussi 4 principes : la non-sélection du risque, l’égalité de traitement, la transparence, l’action sociale.

– La non-sélection du risque –
Les mutuelles ne sélectionnent pas leurs adhérents. Il est possible d’être couvert par une mutuelle quels que soient son âge, son état de santé et son niveau de revenus.

– L’égalité de traitement –
La tarification des garanties santé ne varie pas en fonction du risque individuel de l’adhérent. La solidarité entre les générations est prise en compte dans le calcul des cotisations.

– La transparence –
Les frais de gestion des mutuelles sont mis au service de la protection sociale des adhérents : développement des services, dispense d’avance de frais, conventions avec les professionnels de santé, prévention, etc.

– L’action sociale –
Chaque mutuelle dispose d’un fonds spécial ou d’un dispositif de solidarité qui permet d’aider les adhérents faisant face à une baisse de leurs revenus ou à des dépenses imprévues.